Le modèle pyramidal : de l’arnaque à la norme
On associe généralement les pyramides de Ponzi à des escroqueries financières. Des systèmes interdits, basés sur une promesse de rendement intenable, où les anciens sont payés par les nouveaux jusqu’à l’implosion. Pourtant, ce principe s’est installé tranquillement dans notre société, sous des formes bien plus respectables, bien plus acceptées.
Les réseaux sociaux, par exemple, fonctionnent sur ce modèle :
Les premiers arrivés captent la visibilité, imposent les codes.
Les suivants doivent imiter, amplifier, ramener du monde, sans quoi ils disparaissent.
Et la majorité s’épuise, se remplace, disparaît sans jamais avoir été entendue.
Ce n’est pas un bug du système. C’est le système.
Dans le monde professionnel, on retrouve la même structure :
Des hiérarchies qui concentrent les avantages au sommet, pendant que la base se renouvelle sans fin, interchangeable et précarisée. La "méritocratie" n’est souvent qu’un vernis idéologique posé sur une mécanique de reproduction sociale.
Même dans les milieux dits artistiques ou intellectuels, la logique de l’algorithme remplace celle de la pensée. Ce ne sont pas les idées qu’on met en avant, mais leur pouvoir d'engagement. L’intensité émotionnelle vaut plus que la nuance. Le choc plus que le fond.
Peu importe ce que vous dites, tant que vous êtes vus.
Et peu importe ce que vous valez, tant que vous rapportez.
Ce site a été créé en dehors de cette logique.
Pas pour grimper. Pas pour devenir viral. Pas pour séduire une masse.
Mais pour dire les choses avec lucidité, dans un espace à taille humaine, sans hiérarchie ni cour.
Cela ne signifie pas que ce site est gratuit ou désintéressé.
C’est mon espace, mon travail, mon temps.
Et dans un monde où tout s’achète mais rien ne s’écoute,
il faut parfois mettre un prix pour qu’on vous prenne au sérieux.

Le sexe, l’art et le corps : pourquoi l’Occident censure ce qu’il ne comprend pas
Pourquoi un sexe serait-il plus “vulgaire” qu’un pied ? Un nez ? Une oreille ?
Pourquoi une main nue serait-elle artistique, mais un sexe nu obscène ?
Pourquoi, dès qu’on parle de nudité ou de désir, tant de gens détournent les yeux — ou, pire, attaquent ?
Ces questions révèlent une réalité étrange, presque absurde : dans nos sociétés modernes, le corps est morcelé. On accepte certaines parties, on en rejette d'autres. On idéalise un “corps artistique” expurgé de ses organes sexuels, de sa sueur, de ses fluides, comme s’il fallait purifier l’humain pour l’esthétiser.
Mais un corps, c’est un tout, et nier certaines parties sous prétexte qu’elles sont sexuelles, c’est nier ce que nous sommes : des êtres de chair, de sensations, de désirs, de vulnérabilités.
L’hypocrisie culturelle de l’Occident
L’Occident se veut libéré, moderne, “progressiste”. Pourtant, le traitement du sexe dans l’art, le jeu vidéo, ou même la fiction, reste étrangement puritain.
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Une scène de violence extrême ? Acceptée.
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Une scène d’amour charnel ? Interdite aux moins de 18 ans, parfois censurée, jugée "malsaine".
Cette dichotomie ne sort pas de nulle part. Elle vient d’un héritage lourd : le judéo-christianisme, qui a longtemps associé le sexe au péché, à la chute, au mal. Et même si les dogmes religieux se sont atténués, leur empreinte morale reste profondément ancrée.
Elle se transmet sous d'autres formes : dans les médias, à l’école, dans l’art officiel, et dans les jugements quotidiens.
Ainsi, le sexe devient honteux, suspect, indigne. Même chez les artistes. Même chez les joueurs. Même chez ceux qui se disent "ouverts".
Ailleurs, une autre relation au corps
Toutes les cultures ne fonctionnent pas ainsi. Voici quelques contrastes marquants :
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Au Japon, malgré une censure formelle des organes génitaux, les œuvres érotiques ou explicitement sexuelles sont omniprésentes dans la culture populaire. L’érotisme est vu comme un genre artistique à part entière, y compris dans les mangas ou les visual novels.
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En Suède, aux Pays-Bas ou au Danemark, l’éducation sexuelle est décomplexée, dès le plus jeune âge. Le corps est enseigné comme un espace neutre, ni sale, ni honteux. Le porno éthique y est mieux accepté. Il y a moins de gêne, moins d’hypocrisie.
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Dans certaines sociétés tribales, la nudité n’est pas sexualisée. Elle fait partie de la vie quotidienne. Ce sont les sociétés coloniales qui ont projeté leur gêne sur des corps qu’elles ne comprenaient pas.
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Même l’Inde antique, à travers le Kamasutra et les temples de Khajuraho, célébrait le sexe comme une énergie divine, une expression du sacré. Ce n’est que plus tard, sous l'influence coloniale britannique, que ces traditions ont été réprimées.
Censurer le sexe, c’est censurer l’humanité
Quand quelqu’un dit : “Ce jeu est nul, il y a du sexe dedans, donc il ne peut pas être artistique”, il ne critique pas vraiment le jeu. Il exprime une peur. Un malaise. Un déni du corps.
Souvent, cette gêne révèle des conflits intérieurs non résolus :
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peur du désir,
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peur d’être vulnérable,
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peur de ne pas contrôler ce que le corps provoque.
C’est là qu’on frôle parfois une logique quasi névrotique, un refoulement au sens freudien — parfois même un syndrome d’Œdipe inversé, où l’on rejette ce qui réveille inconsciemment le trouble, plutôt que de l’intégrer avec maturité.
Mais le sexe n’est pas un danger. Le nier, en revanche, peut l’être.
Le sexe peut être art — et l’art peut être sexe
L’histoire de l’art le prouve. Des artistes comme Klimt, Schiele, Courbet, Rodin, Balthus ou même les cinéastes comme Kubrick et Nagisa Ōshima ont montré que la sensualité peut être sublime, bouleversante, bouleversée. Le sexe n’est pas une gêne, c’est un langage.
Et dans le jeu vidéo ? Là aussi, des œuvres comme Catherine, Fahrenheit, The House in Fata Morgana ou certains jeux indépendants prouvent que le désir peut être traité avec poésie, angoisse, humour ou beauté.
En conclusion : aimer, c’est tout aimer
Le véritable amour — qu’il soit artistique, romantique ou humain — n’a pas peur du corps entier.
Aimer une personne, c’est aussi aimer ses plis, ses odeurs, ses marques, ses organes les plus intimes. Ce n’est pas choisir entre "main propre" et "sexe sale", entre "jambes admises" et "pubis censuré".
C’est accepter que le corps humain est un ensemble cohérent, vivant, fragile et beau dans sa totalité.
Ceux qui n’aiment qu’une moitié du corps… n’aiment qu’à moitié.

On me dit de changer pour plaire.
Mais moi, je ne cherche pas à plaire.
Je cherche à être vu tel que je suis.
Et si ça ne suffit pas, ce n'est pas moi qui dois changer.
C'est le monde qui doit réapprendre à aimer ce qu'il a désappris à reconnaître.
Je n'ai jamais dit que je voulais être le centre du monde.
J'ai juste dit que je voulais y avoir une place, sans devoir me tordre pour entrer dans le moule.
Et si mon besoin d'amour dérange, ce n'est pas moi qu'il faut corriger, c'est le silence qu'on m'a imposé.

A droite seront présentés des articles d'actualités (car il faut bien que cette section serve à quelque chose de plus que la création).

Pas de nouveaux romans pour le moment. Je reviendrai sur cet aspect là en temps et en heure après avoir traité l'actualité.

Cette page me servira principalement à vous présenter des nouvelles, et des textes écrits par mes soins, je fais dans le poétiques, dans le roman, mais aussi dans le dessin. J'y entreposerai des oeuvres, peut-être pas totalement gratuites.
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